Politique et société

Europe ► Et maintenant, le Frexit...

Le Brexit remue l'Europe. Le référendum des Britanniques sur leur détachement de l'Union européenne, qui a remporté la majorité du sondage, hier, a donné des idées, dans un sens ou dans l'autre. En France, en vue des présidentielles, le Frexit pourrait être un enjeu central.

 

Brexit - Frexit... On dirait presque une marque de céréales, du genre qui croustillent sous la dent. Pour l'instant en effet, les réactions des politiques sont croustillantes et malheur à celui qui n'aura pas son opinion sur la question, néanmoins on ne peut plus sérieuse.

Le Front national surfe sur la toute dernière expérience de la Grande Bretagne. Le Frexit est lancé et Marine Le Pen jubile en affirmant "qu'il est possible de sortir de l'Union européenne". C'est ce qu'elle a annoncé hier, vendredi 24 juin, sur les réseaux sociaux et lors d'une conférence de presse.

L'euroscepticisme fait depuis longtemps partie des chevaux de bataille du FN et le choix britannique alimente le moulin du parti de Marine Le Pen.

Evidemment, étant donné que les élections présidentielles approchent à grands pas, le Frexit pourrait bien être l'un des enjeux centraux de la campagne.

Le monde politique y va de ses commentaires et se sent obligé de placer ses opinions. Nicolas Sarkozy - peut-être en tête... des donneurs d'opinions - est revenu hier sur le Schengen 2 avec le respect des frontières de l'Europe. Sur Twitter, il a posté une vidéo dans laquelle il déclare : "La libre circulation des Européens en Europe ne signifie en aucun cas que les non-Européens peuvent entrer et circuler librement sur notre continent... Il faut un gouvernement économique de la zone euro avec un président stable élu par ses pairs. Il faut un fonds monétaire européen qui assurera l'indépendance de l'Europe qui n'a nul besoin du FMI (Fonds monétaire international) pour traiter de ses affaires internes..."

L'ancien président parle également d'une "petite dizaine de priorités comme l'agriculture, l'énergie, la concurrence, la politique commerciale, la recherche...)... et d'arrêter d'élargir l'Europe jusqu'à nouvel ordre... "La crise que nous vivons est majeure, la crise des Britanniques éclate à la face de tous les gouvernements d'Europe". Bref, il est toujours pro-Europe.

Quant à François Hollande, il reçoit aujourd'hui, samedi, l'ensemble des dirigeants de partis pour préparer les futures échéances européennes et a qualifié de "choix douloureux" le vote des Britanniques, celui "mettant gravement l'Europe à l'épreuve".

Maintenant que les "Anglais ont tiré les premiers", le FN se frotte les mains car la sortie de l'Euro est bien la principale mesure de son programme, jusqu'à présent jugée peu crédible. Désormais pour ainsi dire validée par les Britanniques, l'idée devient un argument politique de poids.

demandeMarine Le Pen réclame à nouveau le référendum en France et dans les pays de UE.

 

 

 

 

"Messieurs les Anglais, tirez les premiers"

La citation était trop belle pour ne pas l'utiliser. (Elle est extraite de l'œuvre de Voltaire, "Précis du règne de Louis XV" dans lequel il raconte l'épisode de la bataille de Fontenoy - 11 mai 1745 - "Milord Charles Ilay, capitaine aux gardes anglaises, cria, 'Messieurs des gardes françaises, tirez.' Le comte d'Anteroche, alors lieutenant des grenadiers, et depuis capitaine, leur dit à voix haute, 'Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers ; tirez vous-mêmes. Les Anglais firent un feu roulant... »

Brexit

 

Euros 2016 ► "Pas de propos politiques dans les stades"

Ne pas tenir de propos politiques ? C'est ce que le gouvernement et plus particulièrement le ministère de l'Intérieur présente dans ses "consignes de sécurité" pour les matchs de l'Euro 2016.

Un tweet posté avant-hier, jeudi 9 juin, par le ministère de l'Intérieur juste avant le premier match de l'Euro 2016, fait bien rire. Pour tous ceux qui veulent assister aux matchs de foot, le règlement, présenté par catégories,  consiste par exemple à n'apporter que de petits drapeaux, à ne pas venir avec son chien, ni d'utiliser de drone ou de sac de grande dimension ou de feux d'artifice... On peut apporter son sandwich, un petit appareil photo perso et des objets inoffensifs... Jusque là, tout le monde comprend. Cependant, dans les mots à ne pas dire, comme au jeu Taboo, sont inclus (comme dans la loi, c'est normal) les propos injurieux, racistes ou xénophobes et, en premier lieu, les propos... politiques.

Les consignes signifieraient-elles ainsi qu'en attendant le coup d'envoi, assis en train de manger son sandwich d'une main et d'agiter son drapeau de 15 cm de l'autre, on ne peut pas dire à son voisin qu'à cause de la CGT on galère dans le train tous les jours pour aller travailler ? Que la loi travail ne nous plaît pas, ou au contraire qu'elle nous plaît ? Qu'on a hâte que Philippe Martinez et le ministre du même nom que le projet de loi en finissent avec leurs querelles ?

Déjà que les Français trouvaient qu'on se moquait d'eux, mais là, il y a de quoi rire... jaune à défaut d'être bleu. A quand le vert de rage ? Vert... N'est-ce pas une couleur de maillot ?

 

Des grèves et la dette ► La crue enterre les autres problèmes

On ne parle plus que d'elle en ce moment. La crue en Ile-de-France est sous toutes les caméras et les yeux en même temps que sous l'eau. Depuis une semaine, personne n'a échappé à l'information au mieux, à l'eau au pire...

Evidemment, pour les malheureuses victimes de la montée des eaux, celles qui vont devoir - après avoir attendu le passage des experts -  nettoyer les murs recouverts de boue séchée, qui ont perdu leur outil de travail, qui vont retrouver canapé, vaisselle et draps tellement souillés qu'ils seront irrécupérables... c'est une vraie catastrophe.

Partout le monde s'agite et bat des bras pour ne pas se laisser submerger.

Le mouvement des syndicats contre la loi travail et la pénurie de carburant qu'il avait engendrée sont passés au second plan, tout comme les problèmes dans les transports en commun à cause des grèves.

Imaginez le Francilien qui doit prendre le train pour aller travailler à Paris : il se prépare dans le gymnase dans lequel il est hébergé pendant que sa maison est envahie par l'eau ou que le parking de son immeuble est rempli à ras-bord...

A-t-on connu le pire ? Sans doute que non car les problèmes quotidiens font surface en silence : la France entière creuse sa dette. Elle vient d'atteindre non pas la taille du zouave du pont de l'Alma mais une taille titanesque en dépassant les 2 100 milliards d'euros. Tandis qu'elle continue de monter de 2 700 euros par seconde selon Le Figaro, "bientôt, elle représentera l'équivalent de tout ce que la France produit en un an".

Le bateau dérive et le niveau monte. Rapidement, toute la France pourrait bien être entièrement sous l'eau et le gouvernement la regarde couler.

Billet ► Champignaciens, Champignaciennes !

La flexibilité du marché du travail avec la loi El Khomry, c'est un Américain, James K. Galbraith, qui a expliqué que ça ne marchait nulle part. L'économiste a répondu aux questions de France Info, hier, vendredi 27 mai.

Pour James K. Galbraith, flexibiliser le marché du travail comme le veut la loi qui défraye la chronique depuis plusieurs mois en France, "c'est une politique qui ne marche nulle part..." L'Américain a indiqué : "Ça n'a pas marché en Italie où la situation économique reste désastreuse. En Espagne, on a allégé l'austérité, c'est pour cette raison que l'économie espagnole est repartie. On leur a permis de le faire parce que c'est un gouvernement de droite". 

C'est là que les camps se mélangent et qu'on  du mal à s'y retrouver : les syndicats qui se battent contre la loi travail sont majoritairement à gauche puisque la CGT arrive en tête des meneurs. Ainsi iraient-ils dans le sens d'une politique de droite.

James Galbraith veut en finir avec la politique d'austérité et précise que "c'est d'abord un problème d'idées et ensuite de politiques et d'institutions"... Que ceux qui ne s'en sont pas encore aperçus lèvent la main.

On peste, on tempête, on rage... Pourtant les Français font le lit de leurs figures politiques. Un lit avec un bon édredon et surtout un matelas épais, moelleux... bref, un nid douillet pour y couler des jours heureux pendant que le peuple - et particulièrement son porte-monnaie - se sclérose, se ratatine.

Hier soir, sur une chaîne de télé, on a entendu un journaliste spécialiste de la crise, et dont on ne saurait se passer de l'avis, exposer que la France finalement ne va pas si mal qu'on veut bien le prétendre. Ah bon ? Pourtant les commerçants, entrepreneurs, salariés... parlent d'une même voix pour dire que leur niveau de vie baisse, baisse, baisse... Alors sur le papier, la France va bien. Dans la vraie vie, c'est autre chose.

Franquin, dans les années 60, faisait dire au maire de Champignac : « Nous sommes au bord du gouffre… Et nous allons faire un grand bond en avant ! » Pouvons-nous voir en l'image le fait que depuis les années 60, les Français se plaignent mais qu'une vie confortable est toujours possible ?

 

Billet ► On n'attire pas les mouches avec du vinaigre

Pendant qu'on est tous accrochés à nos portables, guettant la moindre information qui pourrait attirer notre attention un peu plus qu'une autre, nous faire rire (ça c'est au mieux) ou nous indiquer si la morosité de l'économie nationale va enfin se lever et laisser la place à une véritable amélioration, les politiques eux, se mettent en quatre - discrètement ou pas - pour une cause : la leur.

Gravir les échelons jusqu'aux grandes portes dorées, c'est pour ça qu'ils et elles (faisons comme eux qui ne savent plus parler sans mettre tous les adjectifs, les substantifs et autres délices de la langue française au féminin sous le prétexte que la grammaire et le vocabulaire vont égaliser hommes et femmes) vivent.

Aucun ne donne officiellement, évidemment, les vraies raisons de leur volonté d'ascension - ou de leur quête éternelle pour les élus qui restent en bas de l'échelle - Tous sans exception affirment vouloir le bien du peuple (le peuple, c'est les autres...) autrement dit les gens qui tirent le diable par la queue ou qui balisent de voir leur pouvoir d'achat baisser.

Où est le ciel rose ? (pas rose comme François H. ni comme les joues de NKM)
Certains vont jusqu'à rêver de se construire une cabane dans les bois et de vivre en ermite. Mais sans eau courante, ni électricité, ni machine à laver, ni télé, ni sacro-saint téléphone portable et d'infinis ni-ni plus tard, ils réalisent que ça serait vraiment trop dur. Quel dommage alors qu'on a tout ce qu'il faut à portée de main et presque de porte-monnaie... Il faudrait juste que ces fichus hommes - et femmes (sic) - politiques fassent bien les choses.

Les braves gens se posent légitimement la question, parce que c'est dans le bon ordre du monde (de se poser la question). Ils n'ont pas appris à l'école que les vampires se fondent dans la masse et attirent leurs proies (les électeurs) dans leurs filets pour pouvoir leur sucer le sang.

Cependant, on n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Enfin, il faut croire que ça marche puisque les vampires continuent d'avoir leur clientèle, ceux qui votent plutôt deux fois qu'une (Ah non, ça c'est interdit !). Loin de nous l'idée (comme dirait JFC) de vouloir montrer un chemin où on ne voterait pas. Non, ça, ça serait anti démocratique ! Avouons qu'ils ont belle allure, les politiques, dans leurs costumes dernière coupe ou leurs tailleurs et escarpins achetés pas au même prix que ceux du commun des mortels (Ah ! Vous avez remarqué la pirouette : vampires / commun des mortels...)

Comment faire ? Va-t-on s'en sortir ? La réponse dans notre prochain épisode (Nous aussi, on peut mentir alors ?)

Région ► Déménagement : Valérie Pécresse penche pour la Seine-Saint-Denis

Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, veut déménager le siège du conseil en Seine-Saint-Denis. Elle l'a confirmé jeudi 10 mars sur Europe 1.

La priorité de Valérie Pécresse est "simple", comme elle le déclare. Elle souhaite déménager le Conseil régional de Paris en Seine-Saint-Denis.

Il semblerait qu'avant d'en arriver à choisir la prochaine résidence du siège, la présidente ait lancé des études. Trente-cinq sites auraient été visités dont un à Champs-sur-Marne qui s'était placé sur les rangs pour recevoir l'assemblée.

Cependant, les secteurs ont peu de chance de voir leur candidature retenue. C'est en effet Thierry Meignen qui a été chargé du dossier. Il est le maire du Blanc-Mesnil en... Seine-Saint-Denis. Ce dernier affirme avoir fait des visites de plusieurs sites concentrés, comme on s'en serait douté, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne... histoire de donner le change ?

Les élus voudrait avoir terminé le déménagement en 2019, mais les conditions ne sont pas encore arrêtées. Il va falloir choisir entre acheter des locaux, louer ou encore construire. L'affaire n'est pas mince étant donné que l'hôtel de région réclame une surface de 40 000m2 très bien desservie par les transports et dans "l'idéal une ligne de métro" souligne la présidente.

Cette dernière souhaite ainsi rassembler les 1 500 agents répartis actuellement sur quinze sites parisiens.

 

En prison ► Un détenu se filme avec un joint et poste sa vidéo

Sacrée pub pour l'appli Periscope ! Samedi 20 février en soirée, un détenu de la prison de Béziers (Hérault) s'est filmé dans sa cellule en train de rouler un joint et a diffusé la vidéo en direct avec l'application Periscope sur laquelle il venait de s'inscrire.

Tout à son petit jeu, le détenu, Luciano de son pseudo, invitait même sur certains posts les "extérieurs" à venir à une "soirée prison". L'humour n'a pas fait rire les autorités qui ont extrait le détenu de sa cellule et l'ont placé en garde à vue.

Pas la peine de chercher la vidéo sur Periscope, elle a été retirée et le compte Twitter du détenu en question n'y donne plus accès non plus.

L'information a été révélée par le Midi-Libre. Aussitôt après, une enquête a été ouverte par le parquet.

detenu_BeziersLes frasques du week-end à la prison de Béziers soulèvent évidemment un problème plus grave qu'une simple blague. D'abord, les smartphones feraient partie du monde carcéral alors qu'ils sont censés y être interdits. La drogue aussi est interdite (et pas qu'en prison) et pourtant, Luciano racontait dans sa vidéo comment il "peut tout avoir", comparant la prison à "un petit club med" et répondant aux questions des internautes : "J'ai la chaîne hifi, une X-Box, du Coca... Hier, j'avais même de l'alcool..."

Evidemment, l'unique possibilité de fouilles aléatoires que peuvent pratiquer les gardiens sur les détenus n'est pas étrangère à la facilité avec laquelle toutes sortes de choses sont introduites dans les prisons et Béziers n'est pas un cas isolé. Partout, y compris en région parisienne jusqu'à Meaux-Chauconin, les parloirs sont des lieux d'échange et pas que de paroles... Et quand les objets aussi divers que téléphones portables, couteaux, alcools, stupéfiants ne passent pas par le parloir, ils sont projetés par-dessus les murs d'enceinte des prisons par familles ou amis. Les agents pénitentiaires et les syndicats le confirment régulièrement.

Luciano n'est pas un enfant de cœur et purge une peine de quatre ans pour "vol aggravé", une qualification qui peut laisser tout imaginer. Outre l'objet même du vol, le détenu a pu être violent, frapper une ou des victimes, les séquestrer, avoir utilisé des armes, l'avoir commis avec d'autres personnes...

En ce qui concerne l'usage du portable dans la prison, Luciano n'en est pas à son coup d'essai puisqu'en janvier, il avait déjà reçu une sanction administrative après la découverte de trois smartphones dans sa cellule.

En troisième position quant aux problèmes soulevés par l'affaire Luciano, arrive le streaming en direct. L'application Periscope, rachetée par Twitter et lancée en mars 2015, a déjà causé des soucis : tout peut y être diffusé sans contrôle. Par ailleurs, des événements comme des matches de boxe ont été filmés et diffusés en direct par le public, soufflant l'exclusivité aux médias qui avaient payé quelques millions de dollars (ça se passe aux Etats Unis) aux organisateurs afin, justement de s'assurer les droits de diffusion.

Le seul point qui pourrait encore freiner l'expansion de l'appli, les bugs et disfonctionnements que les internautes déplorent : l'image se bloque, certains messages n'apparaissent pas, décalage entre le son et l'image...

 

 

2016 ► Les vœux des chers politiques

Ils y sont tous allés de leur couplet. Les politiques français, ceux dont la tête dépasse un peu du haut du panier, n'auraient manqué pour rien au monde la traditionnelle séance de vœux qu'ils se sentent chaque année obligés d'adresser aux Français de peur sans doute d'être projetés dans le gouffre de l'oubli .

Cette année, s'ils sont encore plus férus de la tradition, c'est qu'ils sont en pleine ligne droite pour la course à la présidence dont les élections auront lieu en 2017, s'investissant pour eux-mêmes ou pour les copains.

Evidemment, le soir du 31 décembre, le président Hollande a fait ses annonces télévisées et a mis l'accent - une fois de plus - sur le chômage. Le gouvernement Hollande prévoit en effet de former 500 000 chômeurs afin que ceux-ci puissent retrouver du travail. Joli calcul : pendant ce temps-là, ce sont autant de demandeurs d'emploi qui n'entreront plus dans la catégorie "qui fait peur" et surtout qui montre l'état catastrophique de la France tant les chiffres de "désemploi" sont élevés. Par contre, l'effort pour que les 500 000 demandeurs d'emploi soient formés coûtera la bagatelle d'un milliard d'euros et sera financé moitié par l'Etat et moitié par les fonds de la formation professionnelle. Nous voilà donc rassurés... Mais au fait, l'Etat, n'est-ce pas toujours quand même un peu l'argent des Français ? Toujours est-il que la mesure est concrète, dit-on, et présente, en premier lieu, des discussions avec les Régions, puisqu'en matière de formation, ce sont elles, et leurs nouveaux présidents - qui viennent d'être tous élus par leurs conseils respectifs, depuis lundi 4 janvier - qui détiennent les clés. C'est Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement qui l'a précisé sur RTL - Le Figaro - LCI.  Ah, encore des discussions alors ? On se doute qu'on va aller vers des débats où certains vont comme par magie généreusement sortir de leurs poches quelques centaines de milliers d'euros, tandis que d'autres freineront, peut-être conscients que cracher au bassinet une fois de plus ne fera que rendre encore plus exsangues ces régions qui ne sont finalement financées que par l'argent des contribuables.

On l'aura compris, François Hollande est plus que jamais dans la course aux présidentielles ou peut-être prépare-t-il le terrain pour son chevalier noir, Manuel Valls. Toujours est-il que le président fait face à ce qui semblait être son premier adversaire, Nicolas Sarkozy, excepté que celui-ci est en train de se faire distancer par Alain Juppé. D'après un sondage Elabe pour BFMTV, c'est même lui qui serait le préféré des Français qui en majorité ne voient pas d'un bon œil un autre duel Hollande - Sarkozy. Le président, lui, se ferait devancer par Manuel Valls. Juppé aurait donc toutes ses chances, du moins pour l'instant. Il reste encore quelques mois jusqu'à l'échéance.

Linge sale et politesses
Alors Alain Juppé y est lui aussi allé de ses vœux aux Français. C'était le moment où jamais. Déjà il s'est positionné en chef, ou plutôt en papa, tandis qu'il a "félicité les Français" pour leur élan de solidarité et "l'expression d'un sursaut national" après que le pays a été frappé par les attentats. Alors on a gagné une bonne note sur notre carnet ? Par ailleurs, ce qui plaît peut-être aux électeurs, c'est de voir revenir ceux qui ont défrayé la chronique avec des emplois fictifs à la mairie de Paris (Juppé sous Chirac, maire de Paris, en 1998). Juppé aurait pour ainsi dire "servi de fusible". Un peu comme Jean-François Copé pour Sarkozy dans l'affaire Bygmalion ? (Voir l'article du Figaro ici) On voit bien aussi Bernard Tapie - qui n'est cependant pas élu - revenir au-devant de la scène, et pas seulement comme acteur. Après ses longs tourments avec le Crédit lyonnais, une affaire qui remonte à 1993, l'homme d'affaires va devoir rembourser les sommes perçues lors de l'arbitrage de 2007 (Voir l'article des Echos ici). Au passage, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, ancienne ministre de l'Economie, dans la même affaire, va devoir rendre des comptes devant la Cour de justice de la République (CJR) (Voir l'article de l'Express ici).

Et puis dans le désordre, il y a également eu les vœux de Cambadélis (PS), qui, comme dans la chanson de Gilbert Montagné, propose : "Aimons-nous..." ; il y a eu aussi Pierre Laurent (PCF) qui roule "pour les générations futures", Marine le Pen (FN) qui patiente, Raffarin (LR), l'ancien Premier ministre qui est gentil et puis la rigolote Nathalie Kosciusko Morizet (LR également), main dans la main avec le maire de Paris, Anne Hidalgo (PS) et qui s'est faite évincer de son poste de vice-présidente déléguée de son parti... Et il y a eu aussi tous les autres...

Heureusement que tout le monde a adressé des vœux à la population. N'est-ce pas là le plus important finalement et la morale de l'histoire ? Trinquons à la nouvelle année ou trinquons tout court.

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